Pour pouvoir s’arrêter de fumer il est primordial d’aller rechercher la cause qui en a été le facteur déclenchant. Alors, s’arrêter de fumer se fait facilement et définitivement.
Tout se joue pendant la petite enfance.
Hier après-midi je suis allée prendre le thé chez une amie, autour d’un feu de bois, ce que j’adore. A nos côtés, son fils de 6 ans jouait aux petites voitures avec sa sucette à la bouche.
A un moment donné, il prit part à la conversation. Sauf qu’avec sa sucette nous ne comprenions rien. C’était genre grommelot. Mon amie lui demanda de l’enlever ce à quoi il n’obéit pas. Elle entra alors dans de grandes explications du genre qu’il est trop grand pour avoir une sucette, que l’on va se moquer de lui…et je vous en passe.
Non seulement l’enfant se moquait éperdument de tout ce qu’elle pouvait lui dire mais en plus il continuait de lui parler en mâchouillant encore plus sa sucette. Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase.
Mon amie, excédée, perdit son calme. Dans un geste de colère, elle tira sur la sucette, au risque de lui arracher deux dents, et la jeta dans la cheminée. En voyant sa sucette brûler l’enfant piqua une crise. Il pleurait, hurlait, tapait des pieds. Mon amie l’enferma alors dans sa chambre pour qu’il se calme, tout seul.
Voilà, ai-je pensé, un futur fumeur. Pourquoi ?
Ce n’est pas toi qui fumes mais tes mauvaises racines.
Quand nous naissons, nous sommes tous égaux. Tous nos sens sont en éveil. Et avoir tous les sens en éveil, c’est une puissance en soi que nous possédons tous et que nous perdons plus ou moins au fil de l’âge.
Vous aussi, à votre naissance, vous étiez un bébé ouvert
* Aux sons,
* Au toucher,
* Aux mots,
* Au sourire
* Et à l’amour.
Et cet amour, qui devient vite un besoin, crée naturellement des attachements, à la mère notamment. Et tout attachement crée des séparations douloureuses qui suscitent des peurs et des angoisses compensées par un doudou, une sucette ou en suçant son pouce.
De plus, au fur et à mesure de son avancée dans la vie, l’enfant est confronté à un monde où l’éducation parentale, et plus spécialement celle de la mère, n’est pas toujours en phase avec ses demandes et ses attentes.
Ces séparations, ce sont l’enfant qui, en général, les détermine de lui-même. Cette transition se fait alors lentement et en douceur. Par contre, s’il n’est pas rassuré et reste confronté à ses peurs et ses angoisses, cela peut être difficile pour lui.
Il entre alors dans la spirale du manque compensé par le besoin d’avoir quelque chose dans la bouche ou les bras de la mère pour le réconforter. Ce sentiment de manque le coupe brutalement de ses racines. Diverses émotions peuvent alors se traduire en lui, la tristesse, la timidité, anxiété, nervosité, insécurité, colère, rejet, hypersensibilité, sensation de manque, de vide…
Le psychiatre et psychanalyste Bowlby, selon sa théorie de l’attachement, a ramené le besoin de fumer à un attachement dans l’enfance qui n’est pas résolu.
La déconnexion
L’enfant se déconnecte alors de ses blessures. Cela se comprend. Sans aide pour les gérer, il les enfouie alors au plus profond de lui-même. Et pour s’en protéger, il monte des murs autour de lui sans même s’en rendre compte.
Mais plus il monte des murs autour de lui, plus il se coupe de sa vraie nature, de son moi profond et par là-même de sa puissance intérieure.
A cela s’ajoute d’autres blessures causées par le système scolaire et la société qui l’enferme dans des croyances erronées et des croyances limitantes.
A l’adolescence, le passage est tellement douloureux, qu’il met des pansements là où ça fait mal. Et pour soulager ses blessures, pour combler les manques, le vide, la cigarette lui apparaît alors comme une sauveuse. Ce n’est en fait qu’un palliatif qui lui donne l’impression de plus de confiance en lui avec le sentiment de contrôler sa vie. Cela lui permet de faire face à ses angoisses, d’être plus calme, d’être acceptée par la société…
Sauf que la société, qu’est-ce qu’elle fait ?
.
Elle le montre du doigt.
Plus tard, à l’âge adulte, il se sent pris au piège de la cigarette, tente de s’arrêter. Alors, il met des patchs, mâchouille des chewing-gum, prend des médicaments, fais une ou deux séances d’hypnose classique, de l’acupuncture et j’en passe… et culpabilise de ne pas y arriver et de rechuter encore et encore. On lui parle de dépendance physique à la nicotine, de dépendance comportementale. Mais pas de dépendance psychologique. Il est alors persuadé, comme beaucoup, que c’est la dépendance physique à la nicotine qui le tient prisonnier.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Laquelle des trois dépendances est la plus difficile à inverser ?
Sur laquelle faut-il travailler en priorité pour sortir du tabac définitivement ?
La dépendance physique est la plus facile à enlever car le manque de nicotine est inexistant deux jours seulement après l’arrêt. La dépendance comportementale demande un peu plus de temps car il faut se défaire de ses comportements pour en mettre d’autres en place. La plus importante à aborder en premier est la dépendance psychologique. C’est elle qui déclenche l’envie de fumer, d’où l’intérêt d’agir sur ce volet en priorité.
Remonter à la source et déraciner les vieilles blessures permet de se reconnecter à son soi profond, à sa véritable nature et à sa puissance intérieure.
S’arrêter de fumer définitivement devient alors un jeu d’enfant.
Or, dans la plupart des méthodes, cet aspect psychologique est trop souvent ignoré. Et la rechute assurée ! En effet, au moindre événement, séparation, deuil, perte d’emploi, les vieilles racines resurgiront.
Et vous, où en êtes-vous avec le tabac ?
Cet article participe à l’évènement inter-blogueurs “Racines” organisé par le blog Copywriting Pratique. Si vous avez lu cet article et qu’il vous a plu, alors merci de cliquer sur ce lien : J’ai aimé ce que j’ai lu !